dimanche 15 mars 2009

Origines des pulsions meurtrières.



Dans l’histoire de toutes les civilisations se cache un effrayant héros au surnom des plus évocateurs et des plus étranges, comme Jack L‘éventreur. Ce sont des tueurs en série, ces individus qu’on a tendance à trop vite classer dans une catégorie suivant des critères rigides. Mais d’où leur viennent ces pulsions meurtrières ? Comment expliquer que ces hommes que nous croisons tous les jours et qui semblent saints d’esprit, ne parviennent pas à refreiner leurs pulsions ?
L’enfance semble être un facteur non négligeable dans le comportement futur des tueurs. L’examen du cas des plus grands assassins de l’histoire permet de constater que les conditions dans lesquelles s’est déroulée leur enfance n’étaient pas idéales. C’est le cas de Pedro Alonso Lopez, célèbre tueur en série Colombien né en 1949, ou de Henry Lucas blacksbourghois non moins célèbre pour ses 360 meurtres. Tous deux élevés par une mère prostituée, ils se voient aussi victimes de mauvais traitements et de viols infligés par la mère ou son conjoint. A douze ans, sous l’influence de l’amant de sa mère, Henry Lucas viole une chèvre après lui avoir tranché la gorge. A partir de là, il commence à tuer et violer des animaux. Il avouera plus tard y avoir pris un immense plaisir.
Régulièrement victimes de viols et de maltraitance, les deux jeunes individus sont alors de plus en plus envahis par la haine et le ressentiment envers la nature humaine toute entière, et, animés d’un irrépressible désir de vengeance, ils se lancent dans une quête de satiété.

Bien que ce schéma d’enfance difficile soit récurrent chez la plupart des tueurs, il n’est pas le seul capable d’expliquer l’origine de ces pulsions.
Depuis quelques années déjà, des scientifiques se sont penchés sur une étude génétique des origines des pulsions meurtrières chez l’homme. Les penchants au meurtre ne dépendraient pas seulement de l’influence du passé chez l’individu mais aussi (et surtout) de certains facteurs génétiques. D’après le docteur psychiatre Frederick Berlin, le taux de testostérone élevé chez un individu favoriserait les penchants à la violence extrême Le taux de testostérone, substance sécrétée par les cellules interstitielles, peut très vite doubler de volume dans le sang lors d’excitation particulière. Cela expliquerait la probabilité pour un homme déjà agressif de nature à être encore plus violent dans les moments de grandes émotions (grande déception ou victoire lors d’un match de football par exemple), voire à tuer. Selon le docteur neurologue Frederick Goodwin chercheur en psychiatrie à l’université Georges Washington de New York, la faible présence du taux de sérotonine (neuro transmetteur secrété par le cerveau qui permet de freiner les pulsons les plus violentes chez l’homme) combinée à un taux très élevé en testostérone, pourrait s’avérer exclusivement dangereuse pour l’entourage de l’individu. C’est le cas de Dion Saunders, jeune Américain alors âgé de 23 ans lorsqu’il tue ses grands parents à coup de fusil. « Un prélèvement de sa moelle épinière montre que son cerveau ne peut pas refreiner ses violences, comme le ferait celui d’un autre homme. », explique le docteur Goodwin. « Il a un taux de sérotonine très faible, presque inexistant. ».Ce jeune consommateur de drogue venait à peine d’être mis à la porte par ses parents et était allé chercher refuge chez ses grands parents. On tente d’expliquer les pulsions meurtrières en se basant sur le passé des individus, sur l’étude scientifique de leur comportement, mais d’un point de vue psychique, beaucoup de meurtriers présentent d’importantes différences avec les hommes normaux.
Les psychopathes riment souvent dans nos esprits avec folie, démence. On est très vite portés à croire qu’ils se divertissent avec la vie de leurs victimes, comme de simples jouets dans leurs mains. Pourtant, si l’on en croit le professeur Robert Hare, psychologue Américain spécialisé dans la recherche sur les psychopathes, les individus souffrant de trouble nerveux seraient juste « différents »Ils ne penseraient pas comme les gens normaux. « Lorsqu’ils ont envie de faire quelque chose, ils le font, que cela plaise ou non ».D’après une expérience du professeur Hare réalisée en 1999, il serait impossible pour un psychopathe de distinguer les différentes émotions. Pour eux, les mots n’auraient aucune connotation émotionnelle. Son expérience a consisté à confronter des gens normaux et des psychopathes face à des images évoquant différent types d’émotions -joie, bonheur, rire, nostalgie, crainte, peur, horreur...-pour voir la réaction de leur cerveau .Dans le cas du premier groupe de patients, l’amygdale groupe de neurone sensible aux émotions, réagissait parfaitement aux stimuli en engendrant une forte activité cérébrale, tandis que dans le cas des psychopathes, aucune différence n’était visible. David Kruger, meurtrier emprisonné depuis 50ans pour le meurtre de 3 enfants-deux jeunes garçons et une fillette de 4ans répond parfaitement à la description du professeur Hare d’un psychopathe. Il confie regretter avoir commis ces meurtres mais ajoute, le regard terriblement vide et dénué d’expression que si c’était à refaire « je crois bien que je le referais.»
Peut on alors accepter la différence de ces individus qui tuent et détruisent des familles entières sans même s’en rendre compte, juste au nom de la tolérance ? Ce qu’affirme en tout cas avec aplomb et certitude le docteur neurologue Tonmoy Sharma, c’est que d’ici 10 ou 15ans, des remèdes seront mis au point pour remédier à ces anomalies génétiques.

VIGAN Jean-Paul


http://www.tueursenserie.org/article.php?id_article=2
http://www.affaires-criminelles.com/recherche_henry+lucas.php
http://www.doctissimo.fr/html/sante/analyses/sa_377_testosterone.htm
Science Actu.




Le profilage

L’abondance des séries policières sur le petit écran semble créer des vocations dans le domaine du profilage. Cependant, ceux qui se passionnent pour ce que les séries leur montre comme étant le « profiling » ont souvent une image faussée de cette pratique. Une mise au point sur la réalité de ce métier s’impose.

Le profilage policier vise à définir la psychologie du tueur en série pour restreindre le spectre des suspects dans le cadre des affaires judicaires. Aujourd’hui en France, le Ministère de la Justice veut que le profiler soit un policier ou un gendarme, et que cet officier ait reçu une formation particulière qui l’accrédite à ce poste. L’analyse comportementale du criminel est la troisième étape de l’investigation policière après la récolte des indices sur la scène du crime et l’étude du crime en lui-même, mais les autorités n’ont pas systématiquement recours à cette méthode.
Retracer l’histoire de cette pratique dans ses grandes lignes permet de comprendre la pertinence de son utilisation. Déjà au XIXème siècle un psychiatre austro-hongrois avait ouvert des pistes de réflexion dans ce domaine en dégageant des passerelles entre les troubles intérieurs chez les meurtriers et leurs actes délictueux. Mais c’est en 1950 que le psychiatre américain James A. Brussel parvient à définir avec une très grande précision les principales caractéristiques du criminel Mad Bomber. De l’analyse de chaque détails du mode opératoire de ce dernier, il réussit à définir son sexe, sa posologie, ses conditions de vie…Autant de précieux indices qui peuvent aider la police à retrouver les criminels. Attention toutefois à ne pas croire que cette technique mène directement au coupable. Son intérêt réside plutôt dans l’orientation de l’enquête, la compréhension des motivations du meurtrier et l’éventuelle prédiction de la prochaine victime afin de protéger cette dernière.
Pour avoir recours au profilage, il faut que les crimes et délits soient de l’ordre du répétitif ou qu’il y ait possibilité de dresser un portrait psychologique type du criminel; ainsi les homicides de masse ou en série, les viols, les incendies criminels, les agressions sur enfants, le terrorisme, les cambriolages en série, les escroqueries peuvent faire l’objet d’une analyse par un profiler. Il s’agit de déterminer à chaque fois la silhouette du criminel mais jamais de mettre directement le doigt sur le coupable.
Contrairement aux idées reçues, le profiler ne se rend pratiquement jamais sur la scène du crime. Son support d’analyse est avant tout le dossier qui rend compte des constations effectuées sur la scène du crime, des différentes dépositions faites par les témoins, des témoignages du voisinage, des photographies et des plans de la scène du crime, etc. Le profiler et l’enquêteur travaillent en parallèle. L’enquêteur est la principale source d’information qu’utilise l’analyste comportemental, qui aide à son tour l’enquêteur à trouver des pistes, ou à en privilégier certaines par rapport à d’autres.

Voilà encore qui casse un mythe fondé autour des polars et autres séries télévisées. Le profilage est un métier qui commence tout juste à avoir sa place au sein des commissariats de police. C’est une science qui demande beaucoup de rigueur dans les analyses, et qui comme toutes les sciences humaines ne disposent pas de règles immuables. C’est un regard vigilant qu’il faut porter à cette pratique qui ne peut garantir des résultats systématiques.

Ruelle Jessica


http://profiling.free.fr
http://www.tueursenserie.org
http://www.justice.gouv.fr/art_pix/rapportdacg0703_synth.pdf

Jack l'éventreur


Nous sommes dans la nuit du 31 aout 1888, peu avant 4h du matin, dans le misérable quartier de Whitechapel à Londres. Un ouvrier nommé Charles Ross rentre chez lui, quand soudain il aperçoit une femme étendue sur le sol, la gorge tranchée, l’abdomen ouvert, les organes génitaux profondément entaillés. Son nom est Marie Ann Nichols, dite «Polly », elle est la première victime du serial killer que l’on nommera par la suite « Jack l’Eventreur ». Retour sur un tueur en série jamais identifié à ce jour.

Ce surnom provient de nombreuses lettres que le meurtrier aurait envoyées à la Presse. Chacune d’entre elles se terminées par la formule suivante : « votre humble serviteur Jack l’Eventreur. » Cependant, il semblerait que le tueur en série n’en soit pas réellement l’auteur, il s’agirait d’un certain Bert journaliste au Star, voulant augmenter ses ventes.

L’Eventreur compte à son actif cinq victimes officielles. Elles avaient un point commun : la prostitution. La première fut Marie Ann Nichols, égorgée et poignardée au ventre le 31 aout 1888. La seconde s’appelait Annie chapman, elle fut assassinée le 8septembre 1888, d’abord éviscérée puis l’éventreur lui préleva son utérus. La troisième, Elizabeth Stride, fut tuée dans la nuit du 30 septembre 1888 mais Jack fut interrompu alors qu’il été en train de la mutilée. Catherine Eddows, la quatrième victime, sera assassinée dans la même nuit qu’Elizabeth Stride, soit le 30 septembre 1888. Chacun de ces meurtres eu lieu dans des endroits publics ou semi publics, du type court d’immeubles ou ruelles. Mis à part celui de la dernière des victimes dont le meurtre est le plus atroce. Mary Jane Kelly est assassinée dans sa chambre le 9 novembre 1888. L’Eventreur lui retira d’abord l’abdomen, puis les viscères qu’il disposa sur le cadavre. Le cœur de la victime ne fut jamais retrouvé. Des morceaux de son corps sont éparpillés dans la pièce. Le détail le plus troublant de cette scène de crime est que le meurtrier a pris soin de replier les draps et les vêtements de sa victime. Le fait que « Jack l’Eventreur » choisissait des prostituées comme victimes relève d’une logique pratique, En effet elles étaient des proies beaucoup plus accessibles que les autres et beaucoup moins méfiantes envers les inconnus.

Il est maintenant temps de s’intéresser au mode opératoire de notre homme. Il faut savoir qu’il effectuait ses meurtres en fonction du calendrier lunaire. il se démarquait nettement des autres serials killers par sa précision dans le « découpage » de ses victimes. Son « travail » rigoureux et expérimenté porte à croire qu’il serait peut être chirurgien.

Dans cette affaire, nous avons une dizaine de suspects. D’après le site de la Metropolitan Police Service, il en existe trois officiels. Tout d’abord Aaron Kominski, identifié par un témoin mais qui refusa de témoigner. Vient ensuite Montague John Druitt, retenu comme suspect car sa date de mort coïncide avec la fin des meurtres. Puis le Dr Francis J. Trumblety, un charlatan se faisant passer pour un médecin, il haïssait les femmes, après sa disparition en 1889 on recensa des crimes similaires dans l’Ouest. Il est donc un suspect tout à fait possible.

Ces meurtres vont cesser brusquement et définitivement. La question qui se pose est : Comment un individu animé par de telles pulsions peut il s’arrêter de tuer ? La réponse la plus probable est: la mort. En effet il semble que la seule raison qui puisse empêcher un serial killer de tuer, c’est sa propre mort. Notre homme serait donc mort à la fin de l’année 1888, mais le mystère plane toujours sur son identité. C’est la raison pour laquelle il fait l’objet d’une notoriété importante comparé à son petit nombre de victimes. Aujourd’hui encore l’affaire de « Jack l’Eventreur » fascine et soulève de nombreuses théories chez les "ripperologues". L’histoire de Jack « the ripper » fera l’objet de nombreuses adaptations dans la littérature et à l’écran, chacun essayant de trouver le coupable…

Lydie Bosquet

Sources : http://g.courtial.free.f/jack.htm

www.wikipédia.com

http://tueursenserie.org

http://www.met.police.uk/history/ripper.htm

Les pulsions meurtrières à l'écran



Aujourd’hui nous vivons dans une époque multi-médiatisée. La télévision, le cinéma sont de grands générateurs d’idées de notre société. Nous sommes tous influencés par les propos tenus dans les médias. Nous retrouvons un grand nombre de séries télévisées, de films qui mettent en scène les pulsions meurtrières de certains individus.
Dans le film éléphant de Gus Van Sant, deux élèves, des souffre-douleurs, éternellement paumés, préparent une fusillade au lycée, alors que tous les autres élèves vivent un quotidien des plus banals. Le film s’appuie sur un fait divers survenu en 1999, la fusillade du lycée Columbine, qui eut lieu dans un lycée américain où deux adolescents ont abattu, avec des armes à feu, douze de leurs camarades et un professeur. Ainsi que dans le film Basic Instinct, réalisé par Paul Verhoeven. Catherine Tramell, une romancière richissime vivant entourée de criminels, est soupçonnée du meurtre de son amant, la rock star Johnny Boz. Celui-ci a été assassiné à coups de pic à glace dans des circonstances similaires à celles décrites dans l'un des romans policiers qu'elle a écrits. Nick Curran, un policier chargé de l'enquête et ayant un lourd passé juridique, aura bien du mal à faire face à cette « mante religieuse », qui n'hésite pas à utiliser ses charmes pour arriver à ses fins. Les séries télévisées policières sont très répandues ces dernières années, citons Les Experts, FBI : portés disparus, ou encore New York Unité Spéciale et NCIS ont un grand succès. FBI portés disparus. Est une série mettant en scène une équipe du FBI spécialisée dans la recherche de personnes disparues. Pour bâtir leurs histoires, les scénaristes s’appuient sur la multiplicité des points de vue que l’on peut avoir sur la vie d’une personne. Le but est de découvrir l’intérêt de que peut avoir le ou la disparu(e) à partir sans laisser de trace, ou le mobile d’un enlèvement, un assassinat le ou la visant. Les Experts, relate les enquêtes de la police scientifique. Les épisodes sont aussi des avertissements à l’intention du téléspectateur. Celles-ci montrent généralement des scènes de crimes, et ont pour but de faire découvrir la vérité aux enquêteurs. Souvent les accusés se trouvent être des personnes des plus normales qui ont agit par simple pulsions, un mari adultaire, un patron autoritaire, une maitresse trop envahissante, ou par jalousie.


Marion Parzysz

Le port d'arme aux États-Unis : législation et conséquences.


Le port d'arme un sujet d'actualité. Les États-Unis où sont beaucoup impliqués à ce propos. La réglementation du pays permet ainsi aux citoyens de disposer d’une arme à feu. Aujourd'hui, environ 200 millions d'américains en possèdent une. Un chiffre important qui tient compte du fort taux de criminalité du pays. Une législation mais différente selon les États et qui est tout de même limité. Par exemple, le Texas est assez souple sur la réglementation par rapport au New Jersey. Il existe 40 000 lois contrôlant les ports d'armes, on en dénombre 11 lois fédérales majeures depuis 1927. En 1968, la loi « Gun Control Act » autorise l'achat au port d'arme, avec pour contrainte l'interdiction d'achat aux personnes jugées ou en cours, les fugitifs, les dealers et les immigrants. Après le passage de cette loi, le taux d’homicide a augmenté de 50 %. Il est donc nécessaire de réagir. En 1994, la loi Brady oblige à effectuer des recherches d'antécédents criminels pour la vente d'armes. En 1986, la vente d'arme automatique est interdite. Les Américains possèdent donc en grand nombre une arme, celle-ci leur permet d'assurer leur sécurité en cas de besoin. Ces dernières années, nous avons remarqué que l'homicide est la cause de mortalité la plus importante. Elle ne cesse d'augmenter surtout au niveau des enfants. Les enfants empruntent de plus en plus les armes de leur parent. Nous assistons ces derniers temps à une véritable tuerie dans les écoles américaines, qu'on appelle « school shooting ». L'autorisation d'armes dans les pays peut effectivement permettre d'assurer une certaine sécurité. Cependant elle favorise les pulsions meurtrières, des crimes horribles qui se multiplient avec la médiatisation de ceux ci.

Sources :
http://www2.france-jeunes.net/lire-le-port-d-armes-aux-etats-unis-18100.htm

Maïté Calascibetta

Ed Gein: « le boucher de Plainfield »




Edward Gein surnommé le boucher de Plainfield n’est pas célèbre uniquement pour ses crimes, ce fermier du Wisconsin est en réalité connu pour sa nécrophilie, sa ferme étant une véritable « maison des horreurs ». Il est le tueur qui a inspiré le plus le cinéma principalement grâce à ses goûts particulièrement macabres.


Elevé par une mère possessive et seule qui lui interdisait tout contact avec les enfants de son âge, elle demeura la seule personne à qui Ed s’attacha. Ainsi le décès de sa mère l’anéanti, refusant sa mort, il tente de la faire revivre et sombre alors dans la folie. Il prononce des incantations sur sa tombe, se déguise avec les vêtements de sa mère, s’intéresse à des livres de rites mortuaires, d’anatomie ou, racontant des atrocités commises par les nazis. Mais l’absence de résultats le pousse à aller plus loin et à s’en prendre aux femmes, qui le fascine, sa mère lui avait toujours empêché de les approcher, il en développa ainsi une psychose. Il en vient alors à déterrer des cadavres après avoir lu la rubrique nécrologique du journal qu’il aime tant mais qui surtout lui permet d’apprendre les morts récentes des femmes du village. Grâce à leurs peaux qu’il découpe puis tanne, il se confectionne un « habit humain » qu’il porte pour se sentir tel une femme.








Ce n’est qu’à partir 1947 que Ed Gein s’attaque à des femmes vivantes, des disparitions sont constatées dans Plainfield mais personne ne soupçonne Gein, malgré les rumeurs qui circulent sur les objets étranges comme des têtes réduites de femmes qu’il possède. La plupart des gens du village le croient lorsqu’il raconte que ces objets viennent des mers du sud. De nouveau en 1953 une adolescente, Mary Hogan, disparaît. En 1954, vient le tour d’une tenancière de taverne de disparaître. En 1957, l’enlèvement de Bernice Worden, la propriétaire d’un magasin à Plainfield, fut le dernier pour Ed Gein, en effet la veille de la disparition le fils de Bernice Worden les avaient aperçut ensemble et un homme garé près du magasin avait vu Gein roder autour à l’heure de la disparition. La police se rend à la ferme de Ed Gein, absent il sera arrêté peu de temps après. Ils entrent dans la ferme et trouvent dans la cuisine le corps décapité et éventré de Bernice Worden, les horribles découvertes se succèdent alors, un bol en crâne humain, une corbeille, un abat-jour et une chaise en peau humaine, une ceinture faite en mamelons, de nombreux organes desséchés ou dans des bocaux, des têtes humaines réduites dont celle de Mary Hogan et un costume en peau humaine. Cependant Ed Gein ne fut accusé que des meurtres de Bernice Worden et Mary Hogan, un grand et coûteux procès voulant être évité par soucis d’économie car le comté dont il dépendait ne roulait pas sur l’or mais des recherches menées quelques années plus tard prouvent qu’il s’était attaqué à bien plus de victimes. Lors des interrogatoires, Ed Gein affirmait être dans un « état second », un « brouillard » lorsqu’il tuait. Ed Gein était sujet à de véritables pulsions meurtrières, à la nécrophilie mais aussi au travestissement et au fétichisme si bien qu’il fut déclaré « dément » par la justice et fini sa vie en institut psychiatrique.

Agathe Normand

http://www.web-libre.org/dossiers/ed-gein,4341.html
http://films.psychovision.net/dossier/edgein.php
http://www.tueursenserie.org/article.php?id_article=12
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ed_Gein

Les jeux vidéo : du virtuel au réel

Il est d’actualité d’accuser le jeu vidéo comme étant le créateur de tensions, d’une violence extrême, poussant parfois son public a des actes de barbarie. Mais a-t-on attendu le jeu vidéo pour tuer ?


Le jeu vidéo, c’est permettre à la personne la plus lambda d’intégrer un personnage imaginaire, virtuel et bien souvent surpuissant, évidemment ! Mais une grande évolution s’est produite depuis les années 80s. Les nostalgiques le déplorent mais depuis Super Mario ou Zelda sur Super Nintendo, les temps ont changés. Fini de jouer avec des personnages naïfs, gentils qui sautent sur les méchants ou qui les tapent avec une épée en bois ; Fini les quêtes initiatiques à la recherche de l’être aimé ! Et surtout, fini le bon gros pixel totalement surréaliste.

L’évolution graphique a atteint un tel niveau que le monde virtuel est devenu réaliste, presque palpable, organique. La relation détachée et extérieure du joueur à son personnage a été bouleversée. Maintenant, grâce, ou à cause, de l’humanisation extrême de l’univers et des acteurs virtuels, on entre dans une quasi schizophrénie : on devient le personnage, on l’intériorise, on le possède.

Une autre évolution est aussi à constater : l’évolution scénaristique. On est loin du plombier tueur de champignons qui court après sa princesse : On peut jouer à peu près tous les pires rôles qui soient, du mafieux sans pitié au héro sanguinaire. Bref, le joueur est replacé dans une pseudo réalité avec, en apparence, les mêmes critères de normalité mais où la notion de punition et de conséquence est largement contrastée. Par là, le jeu vidéo apparait de plus en plus comme étant une espèce de défouloir direct et interactif des tensions du quotidien.

Néanmoins, on peut s’interroger sur les bienfaits du jeu vidéo quand pseudo réalité et réalité sont confondues. Que se passe-t-il quand le joueur reste dans la peau de son héro, ou quand il ne prend pas assez de recul pour distinguer réalité et virtuel ?

Plusieurs affaires dramatiques sont nées de ces rapports malsains de personnes aux jeux. Les deux meurtriers du lycée de colombine, par exemple, adulaient et jouaient à Counter Strike, jeu PC en réseau où l’intérêt premier est de tuer tous les ennemis (terroristes, ou dans le cas inverses, militaires) avec un armement impressionnant, et de faire exploser une bombe pour gagner définitivement le combat.

Dans un autre registre, GTA (Grand Theft Auto) est un jeu où le joueur dirige un homme dans des affaires crapuleuses de drogue, de prostitution,…, dans une ville américaine connue, où les forces de police existent mais interviennent seulement après 5 ou 6 meurtres.. Il est d’ailleurs très drôle de dévaster la ville juste pour s’amuser avec l’armée. Jusque là, rien de grave. Sauf que, quand les gens s’en inspirent dans le réel, le résultat est assez détonnant (sans mauvais jeu de mot).

Un jeune thaïlandais de 19 ans, excessivement « accro » au dernier opus de GTA s’est vu refusé l’achat du jeu par sa famille pour cause de soucis financiers. Pour toute réponse, Polwat Chino (le garçon) a braqué un taxi, égorgé le conducteur, et a foncé dans un mur pour écraser des passants. Le coupable est menacé de peine de mort et le jeu a été définitivement interdit en Thaïlande.

Les jeux vidéo peuvent donc parfois se révéler réellement dangereux, surtout au sein d’une population fragile et exposées. Ils sont d’ailleurs très souvent montrer du doigt et déclarés responsables d’une augmentation significative de la violence, notamment chez les jeunes. Cependant, est-ce toujours bien justifié ? Le jeu vidéo récupère-t-il l’entière responsabilité de cette haine croissante au sein de la jeunesse de nos sociétés ?

Un étudiant de l’école de polytechnique de virginie a massacré grand nombre de ses collègues et pour toute réponse, l’avocat Jack Thompson, républicain chrétien, a directement tisser des liens entre le massacre et Counter Strike, GTA et même Sonic le hérisson, qui était d’ailleurs le seul jeu connu par le criminel et auquel il jouait lorsqu’il avait 4 ans.

Des études scientifiques ont été menées et ont immédiatement prouvées qu’aucune causalité entre pulsion meurtrière et jeu vidéo n’était prouvable. La démence ne peut pas naître d’une disquette Game Boy ou d’un CD PlayStation mais il semble plus évident de déléguer sa responsabilité sur une modernité qui effraie plutôt que de l’assumer.

Flora Luccini-Montiel

La surmédiatisation du crime

Francis Heaulme, Michel Fourniret, Patrice Alègre, etc… Des noms qui nous sont familiers, tant ils ont fait les Unes de journaux et les premières parties de JT. Et non pas pour avoir mis fin à l’apartheid en Afrique, ou à des conflits au Moyen-Orient, mais pour avoir commis d’horribles crimes.
Les gens ont toujours été friands des faits divers, mais depuis quelques années maintenant , on remarque que les histoires les plus sordides sont devenues un véritable sujet de prédilection, pour la société, comme pour les médias. Une question nous vient alors : Y a-t-il une augmentation du crime, ou alors cela reflète-t-il tout simplement un intérêt malsain qu’a la société pour ces histoires ?
Les atrocités commises ces dernières décennies ne sont pas le reflet d’une société en déclin, l’Homme reste simplement fidèle à lui-même depuis des siècles, on le voit avec des personnages comme Gille de Rais au XVème ou encore Jack l’éventreur au XIXème. Alors pourquoi cette impression que les tueurs sont partout ?
Les médias prennent un malin plaisir à faire un véritable compte-rendu détaillé, minutieux, de chaque affaire criminelle, souvent au « goutte à goutte », pour maintenir le suspens et attiser la curiosité malsaine de la population. La presse écrite offre des informations précises, sur le criminel, les victimes ou encore les procès. Quant à la télévision, elle propose des téléfilms ainsi que des émissions telles que Complément d’enquête ou Faites entrer l’accusé. Ces affaires sont l’objet d’un rituel narratif, les récits sont mis en scène, voire théâtralisés pour répondre aux exigences voyeuristes des lecteurs et spectateurs. Il y a là un profond paradoxe : malgré un sentiment de dégoût envers les criminels et les atrocités qu’ils commettent, les gens veulent toujours plus de détails. Un numéro du magazine Le nouveau détective, de Juin 2003, propose un article sur une mère accusée d’avoir étouffé ses bébés, et offre en bonus « le journal intime de la mère meurtrière », de quoi bien occuper ses longues soirées d’hiver .
En voulant répondre aux attentes d’un lectorat exigeant, les médias quittent l’information au profit de la surmédiatisation. Ils génèrent une névrose collective, faisant croire à chacun que notre propre voisin cache peut-être son enfant dans une cave ou un nouveau-né dans un congélateur. L’engouement pour toute cette barbarie fait de ces criminels de véritable vedette médiatique. Ils provoquent une fascination des plus ambiguës, amenant même à se demander si ça ne va pas jusqu’à porter atteinte aux familles des victimes.
Ces nouvelles « vedettes » font alors les gros titres, catapultées à mi-chemin entre le statut de légende urbaine et de mythe. Un français moyen se souviendra sûrement plus de Michel Fourniret que de Nelson Mandela.
Les faits divers occupent 17% de la presse quotidienne nationale, 46% pour la presse quotidienne régionale, et plus de 50% pour l’audiovisuel. Les affaires criminelles y occupent une grande place. Les tueurs en série, par exemple, ne représentent que 1% de la population carcérale et pourtant, les médias laissent penser qu’ils sont presque omniprésents.Ils ne se contentent pas de relater les faits, ils les amplifient et génèrent cette fascination sans cesse grandissante du public, se retrouvant alors dans une situation d’interdépendance avec ce dernier.


Camille Hoeltzel


http://www.cairn.info/article_p.php?ID_ARTICLE=SR_018_0171

http://www.tueursenserie.org/enplus/Memoire_Blandine_Socio.pdf

http://www.tueursenserie.org

SERIAL KILLER

Assassins. Criminels. Tueurs en série. Des catégories de personnes qui dégoûtent, terrorisent, horrifient. Mais qui intriguent aussi. Et peut-être qui fascinent.



Dans les journaux, la rubrique FAITS DIVERS a le plus d'adeptes. Des histoires glauques, malheureuses. Mais lues avec avidité !
Succès aussi des romans noirs et des personnages sombres. Comme ceux de Stephen King. Un écrivain dont les oeuvres se basent sur l'horreur, le fantastique et la science-fiction. Elles se vendent à plusieurs millions d'exemplaires dans le monde ! Vous connaissez Carrie, Misery, Shining, Charlie, Ça...


Et Patrick Bateman ? Vous connaissez ? Un golden boy de Wall Street apparemment parfait : intelligent, riche, jeune et beau. Mais incroyablement déconnecté de la réalité. Et surtout psychopathe. Un être superficiel, d'une cruauté inouïe avec ses victimes et étonnamment fragile. Il est le personnage principal, pour ne pas dire le héros, d'un livre à succès : American Psycho de Bret Easton Ellis.


American Psycho, au départ, c'est une commande de son éditeur Simon&Schuster pour 300 000 dollars. Mais ce dernier est tellement effrayé par le contenu qu'il le refuse ! Vintage va donc reprendre le flambeau.
A la parution du livre, le scandale éclate aux Etats-Unis. Mais cela ne l'empêche pas d'être publié en Europe où le succès arrive sans problème. American Psycho est un best-seller mondial.
Pourtant l'écrivain, sujet à des menaces de mort, est obligé de prendre des gardes du corps pour maintenir sa sécurité !


D'après Ellis lui-même, ce livre est une critique du capitalisme : la course aux biens matériels qui n'aboutit à rien. C'est le cas de Bateman qui ne s'exprime que par le paraître : sa coiffure, ses vêtements, son corps qu'il entretient à la perfection. Mais tout cela en vain. Dans un instant de lucidité, il le dit lui-même :


"... il existe une idée de Patrick Bateman, une espèce d'abstraction, mais il n'existe pas de moi réel, juste une entité, une chose illusoire..."


American Psycho, c'est toute une année avec un serial killer. Une montée en puissance de sa folie meurtrière qui s'exprime par un texte de plus en plus incohérent. Les crimes lui sont de plus en plus nécessaires. Les descriptions quasi-scientifiques, les constatations faites sans aucun sentiment rendent les scènes de meurtre frappantes de violence. On ne sait pas ce que Bateman ressent lorsqu'il tue. On l'apprend après, furtivement : il a aimé tuer, ça lui a plût.


La psychologie du personnage est très aboutie, recherchée et en même temps extrêmement troublante : à la fin du livre, on ignore encore tout de lui. Il est autant un mystère pour les autres que pour lui-même. Et le lecteur se retrouve perdu, comme le personnage. Un jour, il tue deux femmes. Le lendemain, il est au bord des larmes parce qu'il risque de ne pas avoir de réservation au restaurant.


Bateman, c'est le méchant. Ses crimes sont atroces, il hait les pauvres, les femmes, les homosexuels... Mais curieusement, on s'y attache. On est charmé, tout comme les autres personnages du livre le sont par lui. Un psychopathe ne devrait pas être un héros. Pourtant, on ne parle que de lui dans ce livre. De lui, de sa vie glacée comme une couverture de magazine. Glacée et parfaite en apparence.
Mais il ne faut pas oublier une de ses armes les plus efficaces : son humour. Noir, froid, cynique. Alors on peut dire que American Psycho est drôle. Drôle, sauvage et sombre. Comme Bateman.


Un roman noir, un de plus, et pas le plus récent (sorti en 1991). Un roman basé sur les recherches de l'auteur, mais entièrement fictif. Et pourtant, il est considéré comme un des meilleurs livres d'Ellis. Le crime répulse mais le criminel passionne. On oublie le nom des victimes mais on connaît le nom des assassins. Ils sont des stars à leur manière.


LEVEUGLE Christelle

vendredi 13 mars 2009

Massacres dans les établissements scolaires

Depuis quelques années, les meurtres se multiplient dans les établissements scolaires. Certains étudiants deviennent des tueurs et engendrent de véritables massacres. En effet, ces jeunes arrivent armés dans leur établissement scolaire avec une seule idée en tête, tout détruire sans exception, autrement dit; camarades de classes, enseignants et personnel scolaire.

20 Avril 1999 : Eric Harris et Dylan Klebold, deux adolescents, pénètrent armés dans leur lycée de Columbine. Ils tuent treize personnes, dont un professeur, et blessent vingt-quatre autres personnes, avant de se donner la mort. L’Amérique toute entière est choquée par se massacre qui est filmé par les caméras de surveillance du lycée. Actuellement, les images passent en boucle sur des sites Internet tels que YouTube ou Dailymotion.
16 Avril 2007 : un étudiant sud-coréen prénommé Cho Seung-hui tue trente-trois personnes de son université Virginia Tech dans l’Etat de Virginie, aux Etats-Unis. Il se donne la mort ne laissant derrière lui qu’une lettre et des vidéos. Cette fusillade est l’une des plus mortelles dans l’histoire des Etats-Unis. 8 Novembre 2007 : un jeune homme âgé de 18 ans, se rend dans son lycée de Tuusula, ville du sud de la Finlande. Après avoir annoncé ses intentions via YouTube, c’est muni d’un pistolet qu’il tue huit personnes, avant de tenter de se suicider. Il succombera plus tard à ses blessures.

Ces exemples sont les plus connus à nos jours, ils ont fait les premiers titres des journaux nationaux tels que Le Monde, Le Figaro ou L’Express, en France. Ces histoires ont choqué non seulement les pays concernés mais aussi le monde entier. Cette violence ne semblait toucher que l’Amérique, l’Europe ne se sentait pas directement touchée par ces problèmes. Mais l’affaire en Finlande a relancé les débats autour de ce problème et l’Europe s’est rendue compte qu’elle n’était pas à l’abri de tels actes.
Il y a des points communs évidents dans ces histoires : les notes laissées par les tueurs avant le passage à l’acte, Cho Seung-hui, par exemple, fait référence à Eric et Dylan (responsables de la tuerie de Columbine) dans sa lettre, le suicide qui conclut ces fusillades, les jeunes sont âgés de 18 et 25 ans, …
Ces jeunes avaient un profil psychologique spécifique, Eric et Dylan avaient comme idole Adolf Hitler qui aurait fêté ses 110 ans le jour de leur massacre. Un juge leur avait préconisé une aide psychologique à la suite d’un vol de matériel informatique plus tôt dans l’année. Ils avaient créés, en 1995, un site Web qui est devenu au fil des mois, une sorte de journal intime pour Eric Harris. Il met en ligne ses sentiments vis-à-vis de ses camarades et amis. Cho Seung-hui, quant à lui, avait effectué, en 2005, un séjour en hôpital psychiatrique et fut déclaré « danger imminent pour lui-même et pour les autres ».
Ces cas extrêmes ont amené les autorités à réagir sur les violences scolaires, de plus en plus nombreuses telles que : la violence verbale, les dégradations de locaux, les violences physiques ou encore, le port d’armes ou d’objets dangereux. Le Ministère de l’Education nationale française combat la violence à l’école, il comptait, en 2004, plus de 81 000 actes de violence dans les lycées et collèges du pays.
Malheureusement, la violence reste l’un des problèmes majeurs dans les lycées et universités. La liste ne cesse de s’allonger, le 11 Mars derniers, seize personnes, dont le tueur, ont été tuées dans un collège technique près de Stuttgart, dans le sud de l’Allemagne. L’auteur de la fusillade était âgé de 17 ans et a finit par se donner la mort. Il a déclaré "J'en ai assez de cette vie qui n'a pas de sens, c'est toujours la même chose. Tout le monde se fiche de moi et personne ne reconnaît mon potentiel".

Emilie Vanderhaeghe